Opéra de poche pour une chanteuse lyrique, un comédien et une pianiste.
Après avoir malencontreusement tué, au cours d’un duel inégal, le Commandeur dont il courtisait la fille, Don Giovanni persiste à provoquer inlassablement les frilosités de son époque. Son appétit de vie, sa liberté et son insolence font de lui un être perpétuellement scandaleux.
Notamment aux yeux de son valet, Leporello, à la fois effrayé, désespéré et admiratif des excès de son maître, en même temps que pourvoyeur de ses désirs.
S’ensuit une succession de confrontations tantôt tragiques, tantôt bouffonnes, entre les vérités interdépendantes et contradictoires incarnées par ces personnages.
Don Giovanni s’exprime en italien, Leporello en français, agitant, tel un montreur de foire, ses objets et ses marionnettes.
La musique, quant à elle, se fait tour à tour complice de l’un ou de l’autre, usant tantôt d’effets théâtraux et de formules empruntées au classicisme de cette fin de siècle, tantôt en découvrant un chant émotionnel inédit qui ouvre déjà la voie au romantisme.
Une adaptation pleine d’audace de Don Giovanni de Mozart, dans une ambiance baroque.