Marie Reynoard, enseignante, résistante et déportée
Marie Reynoard, née le 28 octobre 1897 à Bastia, est encore enfant quand sa famille quitte la Corse. En 1921, elle sort de l’Ecole Normale Supérieure de Sèvres avec une agrégation de lettres puis devient à 39 ans, professeur de lettres au lycée de jeunes filles (aujourd’hui lycée Stendhal) de Grenoble.
Une fois la guerre déclarée, Marie Reynoard vient en aide à des Polonais puis s’engage résolument dans la Résistance en fondant le mouvement “Vérité”, qui deviendra “Combat” en novembre 1941, suite à la fusion avec un autre groupe. Elle en devient la première responsable départementale, tout en continuant à enseigner. Le 3 octobre 1942, elle est arrêtée sur dénonciation avec d’autres membres du mouvement. Jugée par le tribunal militaire de Lyon et écrouée à la prison Saint-Joseph, elle est suspendue de ses fonctions et libérée, deux mois plus tard, pour raison de santé.
Marie Reynoard prend alors le nom de Claire Grasset et reprend derechef ses activités clandestines. En juin 1943, elle est de nouveau arrêtée à Lyon. Internée à Montluc puis à Compiègne, elle est déportée à Ravensbrück en février 1944. Selon des témoins, elle redonne du moral à ses compagnes en leur contant fréquemment des histoires mais son état de santé décline rapidement. Elle meurt de septicémie au début de 1945.
Après consultation des habitants, la municipalité a décidé de valider leur choix et de dénommer "espace Marie-Reynoard” la nouvelle salle de l'éco-quartier, sise au 18 chemin du Héron (à l'angle de la rue du Petit-Jean, et non pas de la rue du Bois-Taillis comme indiqué par erreur dans le dernier Gières info).
Elle sera officiellement baptisée le samedi 15 octobre, à 11h.