Le moustique-tigre (aedes albopictus ou stegomyia albopicta) est une espèce originaire d’Asie du Sud-Est, reconnue comme l’une des cent espèces les plus invasives au monde, présente dans 100 pays sur les cinq continents. C’est un moustique noir de 5 mm environ, qui se reconnait par la présence d’une ligne longitudinale d’écailles blanches au centre de son thorax noir, visible à l’œil nu. Il doit son nom à ses rayures sur ses pattes.
Les larves se nourrissent de particules organiques (débris végétaux ou d’insectes). C'est la femelle, une fois fécondée, qui pique les mammifères ou les oiseaux pour absorber leur sang, dans lequel elle trouvera les protéines nécessaires à sa progéniture, avec un pic d’agressivité à l’aube et au crépuscule. Le moustique-tigre peut transmettre à l’homme des maladies comme la dengue, même si ce n’est pas le sang bu sur la précédente victime qui infecte la suivante, mais la salive que le moustique-tigre injecte dans sa victime pour fluidifier le sang.
Le moustique-tigre se développe en zone urbaine ; la femelle pond sur des surfaces solides se situant à quelques millimètres au-dessus d’une eau stagnante, dans les vases, soucoupes de pots de fleurs, gouttières mal vidées, vieux pneus, récipients abandonnés. Sa distance de vol actif est peu élevée, de l’ordre de quelques dizaines de mètres ; si vous êtes piqué à votre domicile ou dans votre jardin, il y a de fortes chances que l'insecte se soit développé à proximité immédiate. Selon la température, les femelles pondent de 40 à 80 œufs par ponte ; à l'automne les œufs peuvent réduire leur métabolisme, ce qui leur permet de survivre jusqu'au printemps suivant. Pour croître, les larves ont besoin d’environ 1 cm d’eau stagnante durant 5 jours par une température élevée, mais cette croissance peut aussi s'étaler sur plusieurs semaines si la température reste basse.
Les traitements insecticides ne permettent pas d’éliminer durablement le moustique-tigre. La seule solution est d’empêcher la ponte, donc de supprimer les points d’eau stagnante ; une mobilisation qui tient en 3 mots : couvrez (vos réserves d’eau de pluie), videz (les coupelles sous les pots de fleurs, pieds de parasols… au moins une fois par semaine), rangez (les brouettes, arrosoirs, jouets…). Pour les points d'eau stagnante des terrasses sur plots, eux aussi propices à la ponte, le processus de lutte est expliqué par l'EID (Entente Interdépartementale de Démoustication) dans une brochure en téléchargement ci-contre.
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