Vous connaissez sans doute l'histoire de ce colibri qui s'efforce d'éteindre l'incendie de la savane en multipliant les allers-retours avec, à chaque voyage, un tout petit peu d'eau dans son bec ; "je fais ma part", se justifie-t-il auprès des autres animaux, sceptiques quant au résultat. A Gières, des colibris se mobilisent également et "font leur part" afin de venir en aide à leurs semblables, fut-ce d'une infime façon.
C'est d'abord un ingénieur-chimiste giérois qui a lancé la fabrication, à son domicile, d'une solution hydroalcoolique désinfectante selon la méthode préconisée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Les professions à risque, en particulier les praticiens travaillant au contact des malades, mais aussi les particuliers, peuvent le contacter afin de s'approvisionner. La solution est proposée aux tarifs réglementaires (Thierry Kemp, tél : 06 61 03 37 94, ).
Quelques couturières se sont aussi lancé dans la production de masques en tissus, en partageant sur les réseaux sociaux patrons et tuyaux sur les matières premières, comme Delphine ; « je travaille en hôpital, ma voisine aussi et nous étions vraiment dépourvues de masques au début de la crise, alors je me suis mise à la machine à coudre. J’ai pu en faire jusqu’à 20 par jour, j’en ai aussi donné à mon entourage ou au CCAS, pour les agents de la résidence Roger-Meffreys et et les infirmières libérales ».
Dernier en date, le projet imaginé par Sylvie de construire de toute pièces des visières a été rendu possible grâce au partenariat inéditqu’elle a su nouer avec le collège Le Chamandier, qui a mis à disposition une imprimante 3D pour fabriquer les serre-têtes, et la mairie, qui a trouvé des transparents suffisamment rigides auprès de l’un de ses fournisseurs en papèterie, Expléo. Les premiers exemplaires sont allés aux commerçants et soignants, puis aux enseignants au moment de la reprise dans les écoles ; les derniers viennent d'être remis aux bénévoles des Restos du Coeur de Mayencin pour leurs prochaines distributions.